Paracha Aharei Mot


Tu aimeras ton prochain comme toi-même, Je suis Hachem » (19:18)

   Notre principal travail consiste à être rempli d'amour pour notre prochain. Ce n'est que par l'amour pour les autres qu'une personne peut recevoir la lumière de la Torah et la lumière du Rebbe. Aimer les autres est la condition première pour voir ses prières exaucées. D'abord, une personne doit aimer les autres de tout son cœur et de toute son âme. Tout le monde doit être prêt à donner sa vie pour l'autre, à donner tout ce qu'il a à l'autre, donner son âme, son corps, son argent, son temps, son énergie et son esprit pour son ami. C'est alors seulement qu'une personne mérite d'avoir un esprit et un cœur dans la sainteté.


   S'il y a toutes sortes de séparations entre une personne et une autre, alors en conséquence ses prières ne sont pas acceptées. C'est ce que Haman dit à Hachveroch : « Il y a une nation dispersée parmi les nations » (Esther 3:8). Ils sont déjà divisés ! Même s’ils se mettent à crier et à prier, leurs prières ne seront pas acceptées. C'est pourquoi Esther dit à Mordehai : « Va rassembler tous les Juifs ». Tu dois les rassembler et les unifier, ils doivent se serrer les coudes !


   Si une personne se sent unifiée avec chaque Juif, si elle est prête elle-même à s'annuler devant tout le monde, si elle ressent de l'amour pour tout le monde, et si elle croit que chaque Juif est plus Tsadik qu'elle, alors elle méritera de voir tous ses péchés pardonnés. Comme l'a dit le Yehudi HaKadoch, lorsque deux personnes sont assises et boivent une tasse de thé, chacun doit croire que l'autre est meilleur que lui, et elle se sent embarrassée en face de l'autre personne, il sent de l'admiration pour l'autre personne, alors immédiatement tous ses péchés sont pardonnés.


   Comment une personne peut en venir à aimer les autres ? Ce n'est que par la soumission. Seulement si on cède devant l'autre, alors seulement on peut aimer l'autre personne. La terre d'Israël est aussi appelée « la terre de Canaan », qui vient du mot « Ha’hnaah » (soumission). C'est un pays qui favorise le caractère de soumission. Tout comme le Rebbe le dit dans Chivhei HaRan, le pays de Canaan facilite la soumission. Afin d'avoir ses prières acceptées, une personne doit toujours céder à d'autres. Si les gens ne se soumettent pas devant les autres, alors leurs prières ne sont pas acceptées.


   Il n'y a rien de pire que la haine gratuite. Le Beit Hamikdach a été détruit à cause du péché de la haine gratuite. Malgré le fait que les gens étudiaient la Torah et se comportaient correctement dans tous les autres domaines. C'est pourquoi nous avons le devoir de sans cesse augmenter notre amour inconditionnel pour tout le monde. Cela signifie que personne ne doit offenser quiconque, crier contre quelqu'un, ou de diffamer quiconque. On doit toujours se sentir asservi à chaque Juif. Il est écrit dans la Igeret HaRamban, que quand une personne parle avec quelqu'un, elle doit avoir honte devant elle, être en admiration devant elle, et se sentir dans l'embarras et dans la crainte devant chaque personne, devant chaque Juif. Qu'elle est cette peur ? On doit craindre la possibilité de l'insulter ou de l'offenser, peut-être vais-je dire quelque chose qui va l'insulter.


   L'essentiel des épreuves d'une personne réside dans l'amour qu'elle porte aux autres. L'essentiel des prières d'une personne doit être d'aimer les autres. Il faut aimer ses amis, mais aussi chaque personne qu'on rencontre avec tout son cœur et avec toute son âme, avec Messirout Nefech. Aimer les autres est une question de Messirout Nefech, et ce n'est pas si facile ! Tout le monde a des altercations et des malentendus avec d'autres. Il faut savoir que c'est un non-sens. L'autre personne n'est vraiment coupable de rien. Quand des gens l'abaissent, l'offensent ou font souffrir, on doit répondre en aimant la personne qui nous a fait cela, l'aimer dans son cœur, et ne pas lui en tenir rigueur en quoi que ce soit. Au contraire ! On doit avoir pitié pour son prochain et estimer qu'il est juste de mauvaise humeur, qu'un certain esprit de folie s'est emparé de lui, et notre cœur doit être rempli de miséricorde pour cet ami. C'est ce qu'on appelle Ahavat Haverim (aimer les autres). Comme ce qui s'est passé avec David et Saül. Saül poursuivait David et voulait le tuer. Mais David a agi dans le sens opposé, il n'a jamais cessé de l'aimer. Il l'a aimé d'un amour profond. Parce que David HaMelech savait que c'était une sorte de folie avait pris possession de Saül, une forme de stupidité l'habitait. Le critère essentiel est que quand quelqu'un vous agresse, vous devez continuer à l'aimer d'un amour profond et sincère. Après tout, cette personne prie tous les jours, elle met les Tefilin et elle va à Ouman. Elle apprend la Torah, et elle se lève à Hatzot. Elle possède un nombre illimité de perles et de diamants en son for intérieur. Donc, pour un peu de bêtise devrais-je la dédaigner ?


   Il y a 600.000 lettres dans la Torah, elles sont relatives aux 600.000 âmes juives. Chaque lettre de la Torah est associée à une âme. S'il n'y a pas d'amour fraternel et si une personne n'aime pas chaque Juif avec son cœur et avec son âme, alors elle ne peut pas recevoir la Torah. Lorsque nous nous aimons les uns les autres, chaque personne se réveille à l'autre. Elle se réveille selon le bon point de l'autre personne. Une personne donne beaucoup de Tzedaka, une autre prie durant un long temps. Chaque Juif a un bon point. Il n'y a pas de Juif qui n'est pas un Juste à l'intérieur de lui-même, dans les profondeurs de son âme. Tout le monde a une étincelle de sainteté. Nous devons nous connecter à toutes ces étincelles dans tous les Juifs. Comme le dit le Ben Ich 'Haï, il n'y a personne qui ne possède pas son heure. Même le plus grand des malfaiteurs a de réelles pensées de Techouva. Au moment où une personne parle contre les autres, alors elle ne peut plus recevoir de bon point provenant de cette personne.


   Tout le monde crie : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ». Tout le monde crie : « J'aime tout le monde ». D'autant plus une personne prétend aimer tout le monde, d'autant plus en vérité elle déteste vraiment tout le monde. Plus on parle de l'amour des autres, plus on montre qu'on est plein de haine pour les autres. Parce que plus une personne est éloignée de cette Mitsva de « Aimer son prochain comme soi-même », d'autant plus elle en parle. Cette Mitsva est parmi les plus difficiles à accomplir. Parce qu'une personne est égoïste, elle veut avoir pour elle la meilleure nourriture, que les gens lui parlent gentiment à la maison, que tout le monde devrait l'honorer et se prosterner devant elle, tout le monde devrait embrasser la poussière de ses pieds.


   Voulez-vous commencer à respecter « Aime ton prochain comme toi-même » ? Tout d'abord, respecte « Ne fais pas aux autres ce qui est détestable pour toi » (Chabbat 31a). Tout ce que vous ne supportez pas que les gens vous fassent, ne le faites pas à d'autres personnes. C'est plus facile que d'aimer votre prochain. Avant qu'on vous dise d'accomplir « Aime ton prochain comme toi-même », on te dit que tout ce que tu détestes ne le fait pas à autrui. Vous n'aimez pas être offensé, alors il ne faut pas offenser les autres ! Vous n'aimez pas quand les gens disent du mal sur vous, alors ne le faites pas vous-même ! Vous voulez que votre famille vous honore, alors vous devez les traiter avec honneur ! Ne vous comportez pas mal avec les autres et ils ne se comporteront pas mal avec vous !
En vérité, le respect de la Mitsva de « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » est quelque chose qui est caché profondément à l'intérieur de son cœur. Il est écrit : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même, Je suis Hachem ». Vous dites que vous aimez les autres, que vous donnez aux autres. Qui sait si vous aimez vraiment l'autre personne ou pas ? « Je suis Hachem ». Seul Hachem sait si vous aimez vraiment les autres !



 

           Retourner à la page Paracha

     

  Copyright © 2013  Breslov Institutions, Yeshivat "Shuvu Bonim",
All Rights Reserved.


 
Home Lessons given by the Rav HaRav Levi Itzchak Bender, zt"l