Paracha Haye Sarah

« Dans la chaleur du jour » (18:1)

   Ce jour-là, notre Père Avraham est allé à la recherche d'invités. Hachem a sorti le soleil hors de son fourreau. Il faisait tellement chaud que personne ne parvenait à quitter son domicile. C'était le feu de Gehinom ! Personne ne sortait. La seule personne qui soit sortie c’était notre Père Avraham. C'était un suicide virtuel. Il était le seul à sortir et à regarder s’il va trouver des invités ce jour-là. La Torah nous donne, à propos de l’importance pour Avraham du commandement de l'accueil d'invités, une raison particulière. Après tout, que s'est-il réellement passé ? Avraham leur a juste donné un peu de pain et d'eau ! Qui a-t-il de si spécial à ce sujet ? L’hospitalité existe partout dans le monde. Toute maison dans le désert est accueillante. Mais pour Avraham il s’agit d’une tout autre affaire. Pour lui, c'était une question de Messirout Nefech ! Ce n'est pas pour rien que la Torah raconte que c'était le troisième jour après la Brit Milah d'Avraham. Non seulement il se sentait faible, mais Hachem avait même placé le soleil hors de son fourreau. La Torah nous dit que Avraham préféra le commandement de l'hospitalité avec Messirout Nefech, même dans les conditions les plus difficiles.


   Rabbenou dit : « L'amour de Hachem doit conduire une personne à faire des choses inimaginables pour accomplir les commandements et faire Sa volonté. Il faut être prêt à se couvrir de boue et de fumier afin de servir Hachem et accomplir les commandements » (Likoutei Moharan 2:5). Le Rabbi nous enseigne que nous devons faire preuve de Messirout Nefech pour réaliser chaque commandement, même si cela signifie se rouler dans la boue et la saleté. Nous sommes tenus d’accomplir chaque commandement avec Messirout Nefech. Pour chaque chose qui représente la volonté de Hachem, une personne doit sacrifier son âme. Il est défendu de laisser passer un commandement, à moins que quelqu'un soit littéralement face à vous et qu’il vous menace avec une arme à feu sur votre tête. Le Rabbi se coucha dans la boue et la fange pour chaque commandement.


   Quand Joseph le Juste est allé chercher ses frères, il l'a fait avec Messirout Nefech. « Mes frères que je cherche » (37:16). Il savait qu'ils avaient l'intention de le tuer. Il savait qu'il n'avait rien pour le protéger. Il savait qu'ils allaient le jeter dans la fosse. Il savait tout ! Rien ne lui était caché. Il a dit : « Je dois agir avec Messirout Nefech pour chaque commandement ». Pendant le temps où les Grecs ont régné sur la terre d'Israël, les Juifs avaient du Messirout Nefech pour chaque Mitsva, même les Mitsvot d’ordre rabbinique ! Ils ont fait sur leur fils la Brit Mila, ils agitaient les Loulavim et respectaient le Chabbat, même si, en raison des circonstances, ils étaient en fait exemptés ! Ils avaient du Messirout Nefech pour chaque Mitsva. Dans la Paracha Vayichlah, le Midrash HaGadol aborde le verset : « la génération de ceux qui Le cherchent, ceux qui luttent pour Sa Face Yaakov, Selah » (Psaumes 24:6) et il demande : Qui est considéré comme étant « la génération de ceux qui Le cherchent »? Qui cherche Hachem ? Qui veut Hachem ? Qui est prêt à avoir du Messirout Nefech pour Hachem ? Sommes-nous de cette génération qui Le cherche ? Tout ce que nous faisons, c'est passer toutes nos journées, en mangeant et buvant, à prendre une pause ! Nous n'arrêtons pas de manger et de boire. Cela peut-il être décrit comme « Le chercher » ? Au contraire, le Midrash HaGadol dit que les gens qui ont du Messirout Nefech pour chaque Mitsva sont appelés « la génération de ceux qui Le cherchent, ceux qui luttent pour Sa Présence Yaakov, Selah ».


   Le Juste s’écrie pour chaque Mitsva. Combien de larmes le Rabbi Kloisenberger n'a-t-il pas versées sur chaque Mitsva ? Il pleurait tellement parce qu'il ne voulait pas manquer d’observer toutes les Mitsvot, même quand il était dans les camps de la mort ! Il a littéralement versé des torrents de larmes pour qu'il ne doive pas profaner le Shabbat ou manger de la nourriture Taref. Il y a une histoire à propos de lui. Un jour, alors qu’il était de retour au camp, celui-ci était presque vide. De six mille personnes, il n’en restait que deux mille. Quand il est arrivé au camp, l'annonce a été faite qu'ils seraient distribués des vivres. Il n'a pas pris de la nourriture. Au lieu de cela, il se rendit immédiatement dans une cabane au bord du camp et a commencé à verser des rivières de larmes. Il éclata en un cri amer et il a dit : « Je ne veux pas être souillé par la nourriture ! » Soudain, quelqu'un l'a appelé et a dit : “Il y a quelqu'un qui vous appelle à l'extérieur”. Il est sorti et a vu une personne âgée, un Juif debout devant lui, il lui tendait une miche de pain et une soucoupe de confiture. Il lui a dit : ‘Ici, vous pouvez manger de cela’. Le Rabbi Kloisenberger a dit : ‘J'ai tout de suite compris que c'était un miracle. C'est alors que j'ai compris que Hachem veillait sur moi, que Hachem était avec moi’. Aussi pour Rabbenou HaKadosh, tout ne lui est venu qu’après d'énormes efforts et des souffrances.


   Chaque personne doit avoir du Messirout Nefech, lutter et vaincre les obstacles. Si votre étude dans la Torah n'a pas réussi, ne dites pas simplement ‘ça y est’, ‘je vais aller boire une tasse de thé, ou aller faire une sieste’. Bien au contraire, si votre Havrouta ne s'est pas présentée, n’allez pas à la maison ! Si une personne n'a pas de Messirout Nefech pour aller étudier la Torah, alors ce n'est pas de la Hassidout ! Ce n'est pas Breslev ! Il n'est rien de pire que la paresse ! Êtes-vous plus grand que le Rabbi ? Vous pensez que vous devriez avoir une vie plus facile que ce qu'elle est ? Il n'y a pas de pire chose que quelqu'un ayant une vie facile ! Si c'est facile, alors c'est de la Sitra Atra. Par conséquent, chacun doit avoir du Messirout Nefech pour chaque Mitsva, et pour tout dans la sainteté.



‘Mais où est l'agneau pour l'offrande ?’ (22:07)

   Au moment Avraham pris Yitshak pour faire la Akeida, le Satan ne savait plus quoi faire. Comment pourrait-il annuler cette Akeida ? Yitshak est allé joyeusement à la Akeida, pour le Nom des cieux. Le Satan savait qu’au moment où Yitshak sera placé sur l'autel, il (Satan) aura perdu le contrôle sur toutes les générations. Alors, il a essayé toutes sortes de trucs pour empêcher la Akeida. Il s'est transformé en une rivière, etc., comme il est expliqué dans le Midrash. Mais il a totalement échoué. Aussi, le Satan a dit à Yitshak : ‘J'ai entendu de derrière le rideau que l'agneau est destiné à être le sacrifice, et pas toi. C'est seulement un grand spectacle pour faire semblant de s’être laissé massacrer. Mais pour finir cela n'arrivera pas. Je te le dis : il n'y aura pas de Akeida ! Au contraire, un agneau sera l'offrande’. Et alors Yitzhak s’est écrié : ‘Père, que faisons-nous ? Où est l'agneau pour l'offrande ? Suis-je offert à Hachem ? Vais-je être une offre complète pour Hachem, ou ne vais-je être que le Chelamim ? Comment allez-vous me sacrifier ?’ Yitzhak avait peur tout le temps que Avraham trouve un agneau sur le chemin et qu'il sacrifie l'agneau comme offrande d'élévation, et il serait le Chelamim-une offrande de moindre valeur. Parce que s'ils allaient déjà au sacrifice, il voulait être lui le plus sacré. Puis notre Père Avraham lui a dit : ‘Hachem va chercher pour Lui-même l'agneau pour l'offrande, mon fils’. [Le Midrash nous enseigne que Yitshak comprit à partir de cette réponse que lui-même serait l'agneau sacrificiel.] Oubliez le Satan. Ne prêtez pas attention à tout ce qu'il vous dit. Nous allons à la Akeida pour une sanctification de Son Nom, littéralement ! Allez avec des pensées simples et directes, vous allez vraiment être la Akeida. Vous n'avez rien à craindre. Vous serez toujours le plus saint des sacrifices, l'offrant à Hachem.


   Donc, c'est pour cela que quand une personne commence le service de la prière, il doit dire la partie de la Akeida. Il est absolument interdit de sauter la section de la Akeida. Comme il est dit dans le Seder Hayom, celui qui mérite de dire la Paracha de la Akeida, mérite d'être sauvé de toutes les souffrances de cette journée. Parce qu'à travers la Akeida de Yitshak, tous les jugements sont adoucis jusqu'à la fin de toutes les générations. Il faut lire la Akeida tous les jours ! Car il y a de nouveaux jugements chaque jour. Nous devons les adoucir à nouveau tous les jours. Et cela ne peut être fait que par la lecture à haute voix de la partie de la Akeida. Une personne doit absolument dire la Akeida sans jamais la sauter ! Car celui qui dit la Akeida, il y a une promesse qu'il ne subira aucun dommage ce jour-là, et il méritera l’adoucissement de tous les jugements sévères.



 

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